CLEMENT RODZIELSKI & JOHAN BÉRARD
2 Expositions du 1er décembre 2007 au 19 janvier 2008

 

CLEMENT RODZIELSKI : Document (la suite)

 

Document, 2007


Ready-mades trouvé dans "affichage des images et des telecopies windows"
recombinés par l'artiste sur "word" et placés en libre accès... (projet en cours)

Voir une autre version exposée dans "In the Strem of Life" à Bétonsalon

www.betonsalon.net


&

JOHAN BÉRARD : Timer


JOHAN BÉRARD, Timer, 2005
bois, métal, mac mini, écran, LCD
dimensions variables / 60 min

 

Le «Timer» est un boîtier métallique couplé à un mini ordinateur et un écran plat LCD. Sur l’écran, une animation défile suivant le principe d’un chronomètre. De part son mode opératoire le «Timer» produit, au sens littéral du terme, des espaces/temps. En effet, les espaces de travail, des bureaux en open space, ont l’apparence de chiffres et fluctuent au rythme du temps qui défile sous nos yeux. Cette représentation spatiale du temps à travers une mesure quantifiable et visible, traduit les impératifs contemporains du monde de l’entreprise. Les notions de flux tendu, fléxibilité et productivité prennent icitout leur sens. L’animation, dans son ensemble, montre une heure de temps de travail.
Cette heure elle-même est divisible en trois sous ensembles, les minutes,les secondes et les centièmes de secondes. Chaque sous ensemble fonctionne de manière autonome à une vitesse qui lui est propre. Ainsi, trois temps de lectures coexistent en un même espace. Ce principe est redoublé par une correspondance hiérarchique appliquée aux personnages qui évoluent dans l’animation. Par exemple les femmes de ménage, travaillent frénétiquement au rythme des centièmes de seconde.

 

Offices, 2005
tirage duratrans / 130x130 cm (issu d'une série de 3)

 

«Offices» est un travail photographique que j’ai initié aprés avoir vu «Play Time» de Jacques Tati. Une scène en particulier en a été le point de départ, celle où Monsieur Hulot surplombe une salle remplie de bureaux. En visionnant cette scène, je me suis demandé quelle était notre perception actuelle de l’architecture moderne en regard de celle proposée par Tati, au moment où naissait cette architecture fonctionnaliste.Le sentiment d’un ordre rationnel et implacable m’a décidé à «rejouer» cette scène de manière radicale. Dans un premier temps, j’ai déplacé le point de vue initialement en plongée vers une plongée à la verticale. Tout corps référent extérieur à la scène est exclu, chaque spectateur devient alors celui qui regarde. Chacun des bureaux a sa propre perspective visuelle, de fait il n’y a pas d’angle mort et tout est visible à la manière d’un Panopticon.
Pour amplifier l’approche rationnelle de l’architecture moderne, j’ai utilisé une logique combinatoire afin de déterminer la position de chaque bureau et de chaque personnage dans l’espace de la photographie. Cette logique combinatoire est le bi-carré latin, procédé utilisé en littérature par les Oulipiens, et tout particulièrement par Georges Perec pour l’écriture de son roman «La vie Mode d’emploi». Appliquée à l’image, la structure même de la combinatoire devient visible et révèle sa fonction déterminante dans l’agencement des corps et des espaces de travail.

 

 

Night City, 2006
bois, métal, verre, ordinateur, téléphone / 450x350x240 cm / 20 min

 

 

«Night City» est une ville imaginaire aux allures de métropole moderne avec ses buildings, ses lumières, et son activité permanente. Cette activité est visible à travers les baies vitrées de ses bâtiments; dès lors une multitude de scénettes s’offrent à notre regard, c’est un plan séquence de vingt minutes qui va nous faire découvrir dans le détail ces scènes et leurs occupants.
Présenté sous la forme d’un écran de veille, le «film» «Night City», par le biais de la fenêtre d’ordinateur, fait écho à la baie vitrée du bureau dans lequel il est diffusé. Espace de tournage et espace de diffusion se confondent et se répondent dans une dialectique voir et être vu.

Mesure de l’angle du Mistral #27, 2005
tirage argentique / 64x80 cm
Latitude: 43°25’59“ / longitude: 5°32’33“
Angle d’inclinaison: 22°

Mesure de l’angle du Mistral #04, 2005
tirage argentique / 64x80 cm
Latitude: 43°52’68“ / longitude: 5°14’21“
Angle d’inclinaison: 06°

  «Mesure de l’angle du Mistral» est une série de trente-cinq photographies noir et blanc, réalisée à la chambre. La méthode de travail utilisée lors de la prise de vue, visait à rejouer celle des Becher.
«Aujourd’hui encore, il me semble que la force spécifique de la photographie repose dans la reproduction intégralement réaliste du monde  » déclarait Hilla Becher en 1989. Dans «Mesure de l’angle du mistral», cette approche «réaliste» est renforcée par une série de mesures, les coordonnées spatiales et l’inclinaison de chacun des arbres. Cependant, mon propos est diamétralement
opposé, à celui des Becher. La photographie exclut ici, une part du réel, le Mistral est absent de l’image. Seule la surface des choses est visible : les arbres inclinés. « Les photographies restent naturellement des reproductions, cependant ce n’est plus la réalité qui est représentée mais les images que nous connaissons de cette réalité  ». Thomas Ruff (lui-même ancien élève des Becher).

Skate-pool, 2007
résine polyester, fibre de verre / dimensions variables

  «Skate-pool» est une série de sculptures hybrides. Les formes produites reprennent celles communes à tous les Skatepark, sont réalisées selon les techniques de construction des piscines moulées. Ces sculptures convoquent deux aspects de la pratique du skate. Le premier étant historique, la piscine comme forme originelle du Skatepark, et le second, travers le mode de construction choisi, questionne le devenir de cette pratique, qui tend à se développer selon le modèle de l’industrie du loisir de masse.

Pour plus d'infos: johan berard

back