SANTIAGO REYES


Vernissage le samedi 26 janvier 2008 de 16h à 21h

Exposition jusqu'au 8 mars 2008

"À partir d'un orgasme", performance, dessin mural (detail)

 

 

"À partir d'un orgasme", 2008


Performance privée sans spectateurs au moment de son exécution.

La trace de la performance est un dessin-croquis du modèle réalisé sur le vif,
après l'orgasme recherché par l'artiste et le modèle.

 

Protocole

« À partir d’un orgasme »


Participants : l’artiste et un modèle (invité par l’artiste)
Lieu : à déterminer (en accord avec les éventuels acquéreurs)
Durée : variable (minimum une demi-journée)
Dimensions du dessin : variables (minimum 2 x 1 m)
Technique : medium sec (pierre noire, graphite, fusain, pastel…)
Support : variables (directement sur le mur, sur du papier, sur une cloison, sur du bois…)


Performance privée sans spectateurs au moment de son exécution.Reste un dessin représentant la scène où la performance a eu lieu et un croquis du modèle réalisé sur le vif, après l’orgasme recherché par l’artiste et le modèle.


Santiago Reyes

 

Définitions : La période dite réfractaire désigne le temps pendant lequel il est impossible de jouir à nouveau. (Wikipedia –orgasme)

Santiago Reyes est né en Equateur où il a étudié les Beaux-Arts, avant de poursuivre sa formation à Paris, Lyon et Sheffield. Son travail s’appuie essentiellement sur la performance et sur ses conditions de réalisation (mise en scène, scénario, protocole...). Dans la lignée d'artistes conceptuels, il n'hésite pas à rejouer les oeuvres de ses aînés pour tester différents contextes. Il se met en scène mais toujours un peu en retrait : il danse en tournant le dos, il s'affiche sur des panneaux publicitaires mais endormi... ou bien il dirige des acteurs non professionnels dans des scènes de rencontres successives qui semblent improvisées. La mémoire de ses performances s’incarne dans divers accessoires, des vidéos, des photos ou des croquis pris sur le vif. Santiago Reyes a ainsi organisé des rencontres entre équatoriens sur différentes places publiques à travers le monde pour parler d’ « équatorianité ». Placés ostensiblement sur des plateformes surélevées, les participants formaient naturellement un cercle de parole et se positionnaient ainsi dos au « public ». Dans la vidéo Collective Dancing Lesson, Santiago Reyes est sur scène, dos aux visiteurs. Son choix d’une musique disco invite le public à imiter ses mouvements. Réalisée dans différents pays, cette performance met en jeu les rôles assignés à chacun, entre celui qui agit et celui qui regarde. Cette dialectique est également à l'oeuvre dans sa série « Life contre un mur ». Un spectateur, désigné par l'artiste, dessine sur le mur l'empreinte de son corps à trois moments différents de sa chorégraphie. Santiago Reyes cherche moins à faire participer le spectateur qu'à éveiller la conscience de son regard et de ses conditions de possibilité. Pour La Planck, il inaugure une nouvelle série fondée sur un protocole. Il s'agit d'une performance sans spectateur. Celle de l'artiste et de son modèle cherchant l'orgasme. Les implications sont nombreuses, il teste ainsi ses propres limites, renverse les conventions, met à l'épreuve son habilité à dessiner dans un état modifié, annule la distance entre le peintre et son modèle, le lieu de production de l'oeuvre et celui de sa présentation, l'espace privé et l'espace public... Ici, l'artiste a croqué le modèle à l'aide d'un miroir. Le décor est dessiné au trait et la figure est un nu académique. Malgré le caractère classique et intemporel du dessin, l'artiste y inscrit le souvenir d'un moment vécu. Le dessin transforme l'espace de la galerie tant par sa perspective dédoublée que par sa charge érotique accentuée. Santiago Reyes translate notre attention du dessin à l'espace d'exposition en confrontant la mémoire d'un événement sans spectateurs et le quotidien d'une galerie d'art.

 

Sans titre (Eric et moi dormant)
Photomontage, 2007

Sin titulo (MSN)
Performance.

Collective Dancing Lesson
Vidéo-Performance, 17 min, 2000-2003

Still Life
Vidéo installation, 2006

Born to be alive
Dessin mural d’aprés performance, 2005

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